Aldo Maria Valli, pour «Duc in altum», s’entretient avec l’Archevêque Carlo Maria Viganò

Aldo Maria Valli, pour « Duc in Altum », s’entretient avec l’Archevêque Carlo Maria Viganò

16 Février 2025

Duc in altum : Votre Excellence, la décision de l’Administration Trump de freiner les politiques migratoires de la Gauche woke faisait partie du programme électoral qui a conduit Donald Trump à la victoire. Parallèlement à la fermeture des frontières avec le Mexique, le Président a coupé les fonds que les agences gouvernementales allouaient aux individus, aux organisations et aux entités en échange de leur action en faveur du mondialisme. Aux voix de condamnation de ces décisions politiques – d’ailleurs tout à fait légitimes – s’ajoute celle de Jorge Mario Bergoglio, qui, dans sa Lettre aux Évêques des États-Unis d’Amérique, s’exprime durement sur la « déportation de masse » décidée par le gouvernement.

Carlo Maria Viganò : Comme tout ce qui sort de la bouche de Bergoglio, ses accusations contre le gouvernement Trump sont fausses et délirantes. Il n’y a pas de déportation de masse. Il s’agit plutôt d’une volonté claire de mettre fin aux flux migratoires, que les Administrations précédentes avaient planifiés, favorisés et encouragés. En réalité, la déportation s’est déroulée dans la direction opposée, sous les Administrations Clinton, Obama et Biden, excluant a priori les projets ciblés de coopération internationale pour aider les populations nécessiteuses dans leurs pays d’origine respectifs, concentrant plutôt tous les efforts – même contre la loi – en vue de la réalisation du plan de substitution ethnique. De cette migration forcée, rendue possible par la complicité des organisations internationales et par le crime organisé qui gère la traite des êtres humains, ont honteusement profité tous ceux qui aujourd’hui déchirent leurs vêtements parce que leurs affaires sont terminées.

La lettre de Bergoglio est un fouillis de mensonges et de tromperies et trahit la panique des mercenaires et la colère de leurs financiers. Bergoglio en est venu à inventer une nouvelle doctrine pour imposer comme devoir moral « l’accueil des immigrés », de la gestion duquel il obtient des milliards de financement public et à travers laquelle il s’accrédite comme le principal interlocuteur de l’élite mondialiste et l’exécuteur de l’agenda woke. Il exploite le magistère de Pie XII – en décontextualisant et en déformant ses paroles – parce qu’en citant un Pape qui n’est pas soupçonné de contamination moderniste ou conciliaire, Bergoglio espère obtenir l’écoute des fidèles qui ne l’écoutent plus.

Il est nécessaire de comprendre l’opération frauduleuse de Bergoglio : il veut porter à un autre niveau l’affrontement qui oppose l’église profonde immigrationniste et woke à l’Administration Trump, en “dogmatisant” – pour ainsi dire – l’accueil des clandestins et forçant ainsi les Catholiques américains à considérer Trump comme un ennemi de l’Église Catholique. Bref, selon le modus operandi qui le distingue, Bergoglio tente de se créer un adversaire pour priver le Président Trump du soutien de l’électorat catholique. Cette opération malhonnête sert aussi à remettre au centre du débat politique et social américain un Épiscopat largement discrédité en raison des scandales sexuels et financiers qui l’ont jusqu’à présent vu totalement inféodé à l’establishment du parti démocrate. Le véritable affrontement se situe entre le conservatisme politique – trumpien – auquel la majorité des Américains, y compris les Catholiques, s’identifient et l’ultra-progressisme de l’église profonde bergoglienne.

Les Catholiques américains, cependant, ont compris la supercherie !! Alors que Bergoglio, pour obéir à ses maîtres mondialistes, lance des anathèmes à ceux qui “construisent des murs”, le Président Trump a annoncé – entre autres mesures que nous saluons avec une profonde satisfaction – le retour des États-Unis dans la Déclaration de consensus de Genève qui défend le droit à la vie de tous, réaffirme l’importance de la famille et affirme qu’il n’y a pas de “droit” international à l’avortement.

Grâce à Trump, la crise ukrainienne est également en train d’être résolue…

Les accords de paix que le Président Trump a commencé avec le Président Poutine pour apaiser le conflit en Ukraine – qui a commencé avec le changement de régime (regime change) imposé par l’état profond anglo-américain depuis 2014 – mettront fin à un massacre qui, pour satisfaire la soif de pouvoir de l’élite mondialiste, a envoyé des milliers et des milliers d’innocents au carnage, détruit un pays entier, alimenté le marché de la prédation d’organes (comme l’ont rapporté les agences internationales) et provoqué un appauvrissement désastreux des nations européennes en raison des sanctions insensées contre la Fédération de Russie.

Sur certains sujets, Francesco Bergoglio ne semble pas aussi sensible que sur l’accueil…

Il est consternant de voir comment les appels de Bergoglio sur la « dignité infinie de tous » excluent obstinément les enfants sans défense, massacrés par l’avortement, les victimes de prédation d’organes et de mutilations pour la soi-disant transition de genre, les mères utilisées comme marchandises pour la maternité de substitution, les jeunes corrompus par les perversions woke, les masses de mineurs qui alimentent le racket de la prostitution ou finissent dans un manoir de Beverly Hills pour satisfaire les exécrables dépravations de l’élite pédophile.

Bergoglio devrait faire l’éloge des politiques sociales de Trump, au lieu de les condamner idéologiquement…

L’évêque récemment nommé à Détroit propose des sanctions canoniques – de l’interdiction de recevoir la Communion à l’excommunication – pour les gardes-frontières qui ne permettent pas aux clandestins de violer les frontières. Ce délire woke typique de l’église bergoglienne est encore plus grave face au silence des Évêques sur le scandale d’un Président comme Joe Biden, très corrompu, autoproclamé “catholique”, qui promeut l’avortement jusqu’au moment de la naissance et qui malgré cela est sacrilégement admis à la Communion.

En quoi la Constitution Apostolique de Pie XII Exsul Familia est-elle citée de manière inappropriée par Bergoglio?  

Le “magistère” de l’église bergoglienne est totalement autoréférentiel :: Bergoglio ne cite pratiquement que lui-même, et lorsqu’il cite des documents de Vatican II et des papes postconciliaires, c’est pour les surpasser. La citation de Pie XII par Bergoglio devrait donc susciter un soupçon plus que légitime, confirmé en fait également par une lecture rapide d’Exsul familia. Le zèle apostolique du Pape Pie XII – ainsi que de ses Prédécesseurs – ne se limite pas à une simple indication de la nécessité d’accueillir les flux migratoires, mais se concentre avant tout sur le soin des âmes des Catholiques contraints de migrer à cause des famines, des conflits, des persécutions religieuses. Même si les grandes migrations économiques des XIXe et XXe siècles ont été mues par les mêmes lobbies internationaux, déplaçant les populations du Sud de l’Europe vers le Nord, ou de l’Europe vers les Amériques, nous ne pouvons pas oublier que le contexte historique de l’après-guerre était très différent de celui d’aujourd’hui, tout d’abord parce que l’Église Catholique n’était pas – et n’aurait jamais pu être – alliée et complice de la Franc-Maçonnerie, mais protectrice ferme et courageuse des pauvres et des faibles ; et deuxièmement, parce qu’aujourd’hui, l’attaque contre notre civilisation est beaucoup plus violente et ouverte qu’elle ne l’était à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Pie XII écrivait : ” La Sainte Mère Église, poussée par son immense amour pour les âmes et impatiente de remplir les engagements du mandat salvifique universel qui lui a été confié par le Christ, n’a pas tardé à prendre un soin spécialement spirituel des pèlerins, des étrangers, des exilés et de tous les émigrés, ne ménageant aucun effort et recourant principalement aux prêtres qui, à travers l’administration des charismes de la grâce et la prédication de la parole divine, travailleront avec toute la sollicitude à confirmer ces chrétiens dans la foi et à resserrer leurs liens de charité” (Const. Ap. Exsul Familia, 1er août 1952, n. 5).[1]

Un soin spécialement spirituel

La dernière chose que Bergoglio poursuit est la défense de l’intégrité de la Foi ou le salut des âmes. Il ne se soucie pas non plus vraiment des pauvres : il suffit de regarder combien de clochards campent autour du Vatican et sous la Colonnade du Bernin ; à l’époque du Covid, pour obtenir un repas, ils devaient montrer qu’ils avaient reçu le vaccin. Cet horrible bateau chargé de migrants de bronze érigé sur la place Saint-Pierre est un monument à l’hypocrisie de Bergoglio. Pour lui, les pauvres et les marginalisés ne sont quun instrument pour “métisser” le tissu social et ecclésial, c’est-à-dire pour le dissoudre et obtenir ainsi l’annulation définitive de ce qui reste de la Société Chrétienne après des décennies de sécularisation. Bergoglio “voit grand” : il veut créer les prémisses de la Nouvelle Religion de l’Humanité, se faisant illusion qu’il peut la présider et ainsi se tailler un rôle dans le Nouvel Ordre Mondial. En tant que prophète du mondialisme syncrétiste, vert et inclusif, Bergoglio a réussi à faire une apparition au festival de Sanremo, lançant le refrain de la chanson Imagine de John Lennon, manifeste maçonnique du Nouvel Ordre.

La Constitution Apostolique du Pape Pie XII est totalement opposée à cette vision horizontale, comme l’est l’ensemble du Magistère Catholique par rapport à la vision bergoglienne. Dans Exsul Familia, Pie XII rappelle la traite négrière des usuriers sur le sol américain (n° 11) ; il mentionne les dangers auxquels avaient été exposés les Mexicains fuyant la révolution anticléricale et maçonnique (1926-1929), devenus la proie des ennemis du Christ (ibid. 54). L’attitude de Bergoglio à l’égard des chrétiens persécutés est tout à fait différente : avec l’Accord secret conclu avec le régime communiste de Pékin, il a condamné les Catholiques chinois au massacre et il reste silencieux sur les violations des droits fondamentaux.

Dans la vision dystopique de Bergoglio – anti-humaine, anti-chrétienne et antichristique – nos nations sont des terres de conquête mahométane : c’est à cela que sert l’œcuménisme conciliaire. Pour le Coran, où résonne l’appel du muezzìn et où “le tapis de prière” est déployé, c’est territoire islamique. La connivence du clergé bergoglien, qui accueille les imams dans nos églises et leur concède les parvis de nos cathédrales pour leur prière, constitue une trahison du Christ et des fidèles. Une immigration régulée, dans laquelle s’applique une véritable intégration et dans laquelle l’Église Catholique s’engage pour la conversion à la vraie Foi des païens, est la dernière chose que Bergoglio souhaite : le but de l’invasion n’est pas d’aider les dépossédés et les pauvres, mais d’importer la pauvreté, le chaos social et la guerre civile dans nos villes. Et si le mondialisme soutient Bergoglio, c’est parce qu’il est l’un de ses émissaires, obéissant aux ordres qui lui sont donnés.

Ce à quoi nous assistons est en fait une migration forcée, qui appauvrit les États d’origine de tant d’hommes et de jeunes qui pourrait rendre leurs gouvernements fermes et faire prospérer la Nation, pour en faire des criminels, des esclaves, des victimes du trafic ignoble de pervers ou du marché de la prédation d’organes. Des centaines de milliers de mineurs disparaissent chaque année, avec la complicité de qui pervertit la charité chrétienne dans la contrefaçon coupable d’un accueil à but lucratif.

Sans parler du problème de la faible natalité dans les Pays occidentaux…

La baisse démographique, planifiée par des politiques qui découragent la natalité et pénalisent la famille naturelle, constitue le but principal de l’action de l’élite mondialiste, pour laquelle elle propose comme solution le remplacement ethnique par des masses d’étrangers. En 2015 (ici), Bergoglio a déclaré : «  Il y a ceux qui croient que pour être de bons Catholiques, nous devons être comme des lapins. » Aujourd’hui (ici), il soutient que le déclin démographique des Pays occidentaux doit être combattu non pas par des politiques sages de protection de la famille naturelle et de conditions de travail dignes, mais par l’ouverture des frontières et l’institutionnalisation de ce métissage si cher à l’Archevêque émérite de Milan, le Cardinal Scola[2] et théorisé par le néo-malthusien eugéniste Franc-Maçon Kalergi depuis le milieu du siècle dernier. Non plus des enfants catholiques en terre catholique, mais des enfants métis, sans histoire, sans tradition, sans éducation ni culture, sans identité, sans patrie ni Foi, exploités pour nourrir le Moloch mondialiste et la tyrannie du Forum Économique Mondial.

La dystopie mondialiste de Bergoglio vise à l’effacement des identités nationales et ethniques, en particulier lorsqu’elles sont fondées sur la civilisation chrétienne ; et au contraire, elle promeut ce qui est lié aux croyances païennes et idolâtres. L’annulation de toutes les différences et l’homologation externe des cultures devraient être considérées par l’Église Catholique comme un désastre, tandis que l’église bergoglienne la promeut impunément.

Aujourd’hui, nous découvrons que l’ensemble du système médiatique mondial était financé par l’USAID et d’autres agences gouvernementales. 

Ce qui émerge aux États-Unis après l’investiture du Président Trump n’est que la partie émergée de l’iceberg d’un vaste système subversif qui implique tous les États occidentaux. Il ne s’agit pas de cas isolés de corruption, mais d’une occupation que la Gauche mondialiste considère indispensable pour accéder au pouvoir et, une fois approprié, l’utiliser pour l’établissement d’un régime totalitaire. Et ce qui est paradoxal et en même temps inouï, c’est que l’état profond prétend même faire payer à ses victimes, à nous tous, les coûts de ce projet infernal, en utilisant l’argent des contribuables pour nous confiner, nous priver de liberté, nous exterminer avec des guerres, des famines, des pandémies et des vaccins. De la même manière, l’église profonde utilise les offrandes des fidèles pour répandre des hérésies, normaliser le vice et la perversion, islamiser les Nations chrétiennes, profaner nos églises et nos autels, persécuter les voix dissidentes par des suspensions et des excommunications.

Comment l’élite peut-elle atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés ?

À travers des situations de crise permanente qui légitiment le pouvoir de déroger aux lois de droit commun. Si l’on veut créer une urgence comme prétexte pour légitimer la cession de souveraineté aux lobbies privés, il faut que ceux qui font fonctionner la machine institutionnelle et médiatique aient un intérêt direct à promouvoir la crise, même s’ils savent parfaitement qu’il s’agit d’une fraude. Gouvernements, politiciens, journalistes, magistrats, médecins, enseignants, forces de l’ordre, acteurs et chanteurs, intellectuels et influencer, évêques, prêtres et même « le pape » : tous dépendent de la façon dont ils collaborent avec l’état profond. Ils sont payés comme mercenaires, et comme mercenaires, ils n’ont d’autre maître que l’argent, le succès, le pouvoir ; et ceux qui leur permettent d’avoir cet argent, ce pouvoir. Au sommet de la pyramide mondialiste infernale qui fait usage de ces mercenaires, on trouve le délire luciférien de ceux qui veulent faire le Mal, contre Dieu et contre l’homme, pour remplacer Dieu par Satan et l’homme par l’humanoïde androgyne.

Ce réseau mondial de corruption a servi – et sert encore en partie, en particulier en Europe – à modifier la dynamique sociale de manière criminelle et frauduleuse. Une telle ingérence indue et sans précédent ne peut pas être simplement constatée : elle doit être éradiquée et punie, car elle est à l’origine d’une crise provoquée et planifiée à laquelle il est autrement impossible d’échapper. Et quand je dis « éradiquée et punie », je me réfère principalement aux responsables, à ceux qui se sont rendus coupables d’une trahison à l’origine de la décadence morale, sociale, économique qui nous est imposée par la force. Il n’est plus possible de tolérer que Soros, Gate, Schwab, Obama, les Clinton, les Biden, Bergoglio et ses acolytes, et d’autres conspirateurs continuent de faire rage contre l’humanité entière qui ne sait pas qu’elle est l’objet d’une expérience diabolique d’ingénierie sociale visant à son extermination physique et morale. Si le Président Trump coupe la tête du Léviathan, comme il est déjà en train de faire, nous ne pourrons qu’être heureux et enfin pousser un soupir de soulagement.

Comment pensez-vous que Donald Trump peut contribuer à la démolition de l’état profond ? Pensez-vous que cela puisse réussir ?

L’Administration Trump est bien consciente de deux choses. La première : il existe un pouvoir supranational subversif qui constitue une menace concrète pour la souveraineté des Nations et pour toute l’humanité. La seconde : il y a un groupe de personnes et d’entreprises qui soutiennent ce pouvoir parce qu’il en tire un avantage en termes de pouvoir et d’argent. Couper les fonds aux complices du système criminel mondialiste et de son pouvoir profond signifie priver l’élite de l’instrument de contrôle et de propagande. Même Judas n’aurait pas trahi le Christ sans avoir reçu les trente deniers du Sanhédrin : sans le pretium sanguinis, l’incitation au crime est également perdue, et avec elle le chantage de ceux qui auraient dû le commettre. Une excellente manœuvre, donc, qui a déjà des répercussions importantes dans le monde entier, avec l’interruption du financement de l’USAID et les jérémiades grotesques de ceux qui en ont été consciencieusement privés (je pense à celles de l’activiste James Martin s.j.).

En parlant de jérémiade, les paroles de condamnation de l’Épiscopat américain ultra-progressiste et de tous ses partisans sont innombrables.

Les paroles des cardinaux et des évêques américains contre la réduction des dons aux soi-disant agences d’aide sociale de l’Église Catholique sont imprégnées d’hypocrisie et de mensonge. Ils viennent de personnages qui n’ont pas dit un mot, une syllabe contre les politiques sur l’avortement, le genre, la maternité de substitution, l’euthanasie, l’homosexualité, des Administrations précédentes entre les mains des Démocrates, alors qu’ils ne se réveillent de leur vile torpeur que lorsqu’un frein est mis à l’immigration illégale, pour laquelle l’église profonde reçoit des milliards.

Comment jugez-vous la dépendance économique des Conférences Épiscopales, des Diocèses, des Ordres religieux, des organismes ecclésiastiques et des ONG “catholiques” vis-à-vis du financement de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) ?  

Bergoglio prêche en paroles une “église pauvre pour les pauvres”, sachant très bien que la liberté à laquelle l’Église Catholique a droit – et qui est à la base de la nécessité d’une indépendance, y compris financière, de ses organes – est totalement incompatible avec sa dépendance économique vis-à-vis de l’État.

Une ONG est précisément une organisation non gouvernementale : elle ne peut pas être indépendante, si elle dépend du financement que le gouvernement lui fournit. S’il est bon et opportun que l’État aide et encourage l’action sociale de l’Église Catholique, il est tout aussi vrai que lorsque les entités ecclésiastiques – centrales ou périphériques – ne sont plus soutenues par les offrandes des fidèles, mais par le parrainage d’organismes gouvernementaux et d’entités privées, l’Église est obligée de suivre les lignes dictées par ceux qui lui permettent d’exister et d’agir.

La dépendance économique de l’institution est rendue possible par la corruption et le chantage de ses dirigeants, car si l’Église Catholique était gouvernée par de bons pasteurs incorruptibles et non soumis au chantage, ils n’accepteraient jamais de l’asservir aux intérêts d’un pouvoir ouvertement hostile au Christ, ni ne se laisseraient acheter par soif d’argent ou par ambition de carrière. C’est pourquoi il est indispensable que l’institution à corrompre soit à son tour gouvernée par des gens corrompus ; et cela s’applique indifféremment aux domaines civil et ecclésial.

Pour le confirmer, il suffit de rappeler l’effet dissuasif qu’a eu la menace de révoquer un milliard de dollars de financement de l’Ukraine – rapportée par Joe Biden lui-même – pour stopper l’enquête du procureur général sur son fils Hunter.

Il s’agit d’un réseau institutionnel – manœuvré par l’état profond anglo-américain – qui, pendant des décennies, a secrètement payé des milliers et des milliers d’organisations, d’associations, de journalistes, de politiciens et d’autres personnalités publiques pour mentir sans vergogne à des milliards de personnes, créant un récit déformé afin d’inciter la population à accepter, sous la menace de catastrophes et d’urgences imminentes, ce qu’elle n’aurait jamais accepté dans des conditions normales. Vous avez parlé du lien d’intérêts et de la complicité entre l’état profond et l’église profonde depuis 2020, et aujourd’hui, les nouvelles sur l’ingérence de l’USAID et d’autres agences gouvernementales dans la politique de l’ensemble du monde occidental confirment la véracité de vos paroles. Quelles sont les implications que l’on peut tirer de tout cela ?

La première réalité indéniable, aussi terrible et choquante soit-elle, est la complicité de l’église bergoglienne avec le système criminel organisé par l’élite mondialiste : il faut noter que la trahison des dirigeants envers leurs concitoyens se reflète dans la trahison des pasteurs envers leurs ouailles. Cela place l’ensemble de la classe dirigeante asservie à l’élite dans une condition d’illégitimité – je dirais même : de haute trahison – sur laquelle justice doit être faite.

Le Service Jésuite des Réfugiés (JRS) reçoit plus de 35 millions de dollars par an de l’USAID et d’autres agences fédérales pour le seul siège américain.  

Si les coupes décidées par l’Administration Trump impliquent en réalité l’interruption totale de l’aide humanitaire de ces entités pseudo-caritatives, cela signifie aussi que les fidèles ne les approuvent pas ou ne les soutiennent que dans une moindre mesure. Si cela est vrai, il me semble que la ligne idéologique imposée aux citoyens par l’état profond et aux fidèles par l’église profonde a amplement démontré sa nature tyrannique.

L’actuel Président de la Conférence Épiscopale Italienne, Matteo Zuppi, comprendra vite que cette obstination des évêques à soutenir les franges extrêmes du progressisme woke – à commencer par la Communauté de Sant’Egidio – les a totalement éloignés des Catholiques normaux, suscitant en eux un dégoût compréhensible. De même que la publicité de Bergoglio à l’Angélus dominical pour le spectacle télévisé Che tempo che fa, où un Fabio Fazio à la solde des mêmes patrons célèbre le criminel Bill Gates en le présentant comme un bienfaiteur de l’humanité, délégitime encore et encore la papauté.

Il y a aussi des centaines de millions de dollars pour les « églises évangéliques », toujours avec les mêmes objectifs.

Les prélats bergogliens et les évêquesses, comme l’épiscopalienne Marian Budde de la Cathédrale Nationale de Washington, sont d’accord les uns avec les autres sur deux points : l’apostasie dans les choses de la Foi et la soif d’argent et de pouvoir. Leur œcuménisme n’est finalement motivé que par le désir de partager le butin, et face à cela, tous les dogmes de Foi peuvent être changés. Ils nous parlent de pauvreté même en chaire – élaborant en clé paupériste le Vous n’aurez rien et vous serez heureux de Klaus Schwab– et ils deviennent complices de ceux qui nous appauvrissent par des spéculations scandaleuses et des fraudes ; en attendant, ils profitent sans vergogne de la misère et des crises qu’ils provoquent. Ainsi, alors que les fidèles étaient terrifiés par la propagande psychopandémique et ne pouvaient pas aller à la Messe s’ils n’étaient pas vaccinés, le Saint-Siège a reçu de généreuses donations de BigPharma et organisé ses conférences au Vatican, et Bergoglio s’est improvisé vendeur de vaccins, nocifs et mortels, produits avec des fœtus humains avortés, avec le placet de l’ancien Saint-Office alors dirigé par le Jésuite Ladaria. Un acte d’amour, disait Bergoglio, tandis que Melinda Gates ouvrait un compte auprès de l’IOR. Entre-temps, Bergoglio parlait déjà de la “Terre Mère”– par coïncidence, la Pachamama – de “péchés contre l’environnement”, de l’urgence de passer aux énergies renouvelables.

La prostitution morale de ces personnages ne recule devant rien, s’il y a de l’argent en jeu : aux États-Unis, il y a plus de 150 cliniques “catholiques” qui pratiquent des chirurgies de transition de genre (mutilations génitales) financées par le gouvernement, et Dieu seul sait combien d’argent les hôpitaux catholiques ont pris pendant la farce psychopandémique, pour tuer des patients avec des thérapies létales, ou pour inoculer un sérum génique mortel ou gravement invalidant. En revanche, pour chaque “vaccin” administré, il y avait une prime qui encourageait et légitimait toute aberration : et c’était le cas partout, avec un seul script sous une seule direction.

Inutile de dire que ces activités n’ont rien de catholique, et que l’apostolat, la prédication, l’instruction religieuse, le soin des âmes et la célébration des Sacrements sont les moindres préoccupations de ces marchands du temple.

Les financements pour la mise en œuvre de l’Agenda 2030, pour la propagande woke ou pour le remplacement ethnique sont les nouveaux trente deniers avec lesquels le nouveau Sanhédrin mondialiste paie ces nouveaux Judas pour livrer non pas le Seigneur, mais Ses fidèles, Ses ministres, Son Corps mystique. Et comme Iscariote – que Bergoglio propose de manière significative comme modèle – ils sont aussi des apôtres, bien que renégats, mais toujours dans une “succession apostolique” idéale avec le mercator pessimus.

Un fait est cependant clair : tous les points programmatiques que les courriels du conseiller d’Hillary Clinton, John Podesta, souhaitaient comme réformes d’un “printemps de l’Église” sont servilement exécutés dans l’action de Bergoglio et de ses acolytes. J’espère vraiment que le nouveau directeur de la CIA voudra vérifier l’existence d’un plan de l’état profond pour l’élimination de Benoît XVI afin d’avoir un émissaire de l’élite de Davos sur le trône de Pierre.

Votre Excellence, comment sortir de cette impasse de corruption et de conflits d’intérêts ?

Il est difficile, humainement, de penser à une issue pacifique et surtout à court terme. Il me semble clair que la société occidentale a maintenant atteint ce niveau de décadence qui prélude généralement au déclin d’une civilisation. Cela s’est déjà produit dans le passé, par exemple avec Rome, dont l’empire s’est dissous à cause de la corruption et des vices de ses dirigeants. Il semble que le rôle de l’Occident soit épuisé, du moins de cet Occident apostat et rebelle. Mais l’Église Catholique ne suit pas la dynamique d’un règne humain et a une mission divine – et aussi une assistance divine – qui lui permet d’affronter même la passio Ecclesiæ qui a déjà commencé.

Cette prise de conscience ne doit pas nous conduire ni à considérer l’Église comme une société purement humaine, ni à attribuer à l’Église, qui est sainte, les péchés dont ses ministres indignes sont entachés. Le mal que nous voyons autour de nous doit être dénoncé et combattu, mais toujours dans la conviction que l’Épouse de l’Agneau, bien qu’humiliée, bien que défigurée par ses bourreaux, reste l’unique Arche de salut en ce monde.

(©Traduction de F. de Villasmundo)

[1] Traduction de La Civiltà Cattolica, 1952, vol. IV ; Constitution apostolique sur le soin spirituel des émigrés, du Conseil catholique italien pour l’émigration, Rome, 1962. Curieusement, le site web du Saint-Siège ne rapporte que le texte latin de ce document.

[2] « L’hybridation des civilisations et des cultures est un fait, un processus inéluctable et nous devons en être conscients. […] Le mélange est aujourd’hui un phénomène structurel et la migration ne peut pas être considérée comme une simple urgence », ici.

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